Neuvains du sommeil et de la sagesse
Extrait :
XLIX Fruits nocturnes du temps sur l’arbre de souffrance, aux branches suspendus qui semblez d’autres astres, célestes qui dormez au-dessus de nos peines, fruits d’ombre, fruits du sang, veillez, veillez ce corps, veillez ces mains gercées par le travail des jours, ô sphères, nudités parmi les branches noires, fruits fraternels, gardiens de ce sommeil dernier, porteurs de toute connaissance, vous rares fruits de patience qui dormez notre mort et mûrissez sans nous. L Soudain il fut midi sur ce chemin de terre où je m’étais aventuré, et la lumière trop lourdement pesait sur les blés alentour. Et partout dans le frémissement du monde j’entendais les voix de la folie amère qui guettait ma pauvreté errante. Hélas, je tends l’oreille et je cherche à entendre ta voix qui maintenant dans les vallées de l’outre-monde erre très lentement et peut-être se perd. |
Prix Max Jacob 2008 et prix de la Fondation Rainer Maria Rilke, 2009
Publié avec le concours du Centre national du Livre et du Conseil régional d’Auvergne
Deuxième édition 2008 - Deuxième mille
Pages : 128
Format : 14,5 x 20,5 cm
Publié avec le concours du Centre national du Livre et du Conseil régional d’Auvergne
Deuxième édition 2008 - Deuxième mille
Pages : 128
Format : 14,5 x 20,5 cm