Quand l’aïeul a posé une brique,
puis une autre, puis encore une autre, n’était-ce pas pour montrer quelque chose ? Ne voulait-il pas qu’on lise, dans sa minuscule église, le passé d’une conscience, la trace de sa vie à lui ? Et les vieux, en soupirant, qui lâchaient : “C’est l’église de ton aïeul”, ne souhaitaient-ils pas, eux aussi, poursuivre le travail : encercler le vivant, l’attacher à un poteau tous ensemble, poursuivant la tâche de leurs propres vieux, lesquels avaient soulevé, en leur temps, la massue portée par les vieux qui les avaient précédés, l’attacher à un poteau qu’ils avaient planté là, à une profondeur indicible ?
Publié avec le concours du Centre national du Livre et du Conseil régional d'Auvergne