XLIX
Fruits nocturnes du temps sur l’arbre de souffrance,
aux branches suspendus qui semblez d’autres astres,
célestes qui dormez au-dessus de nos peines,
fruits d’ombre, fruits du sang, veillez, veillez ce corps,
veillez ces mains gercées par le travail des jours,
ô sphères, nudités parmi les branches noires,
fruits fraternels, gardiens de ce sommeil dernier,
porteurs de toute connaissance, vous rares fruits de patience
qui dormez notre mort et mûrissez sans nous.
L
Soudain il fut midi sur ce chemin de terre
où je m’étais aventuré, et la lumière
trop lourdement pesait sur les blés alentour.
Et partout dans le frémissement du monde j’entendais
les voix de la folie amère qui guettait
ma pauvreté errante.
Hélas, je tends l’oreille et je cherche à entendre
ta voix qui maintenant dans les vallées de l’outre-monde
erre très lentement et peut-être se perd.
Parution : 2007
ISBN : 978-2-84116-127-0
Deuxième édition 2008 - Deuxième mille
Pages : 128
Format : 14,5 x 20,5 cm
Prix : 19 €
Prix Max Jacob 2008 et prix de la Fondation Rainer Maria Rilke, 2009
Publié avec le concours du Centre national du Livre et du Conseil régional d’Auvergne